Fréquence de la carence en fer chez des malades coeliaques adultes dans la daïra de Bab el ou² (Wilaya d’Alger) et usage de la méthode officielle R5 Mendez d’après le Codex Alimentarius pour la détermination du taux de gliadines dans des aliments supposés sans gluten

Abstract

Notre travail s’est intéressé aux formes cliniques de la maladie coeliaque chez des patients adultes et leur retentissement sur l’état nutritionnel en prenant l’anémie comme indicateur principal, celle-ci peut persister après le suivi du régime présentant ainsi un large questionnement sur son étiologie. Une étude descriptive s’est déroulée au niveau du service de Gastroentérologie du CHU de Bab el oued allant du 30 Décembre 2017 jusqu’au 13 Mai 2018. L’échantillon comprenait 50 patients adultes âgés entre 19 et 68 ans atteints d’une maladie coeliaque confirmée par biopsie et par sérologie, suivant un régime sans gluten pendant au moins une année. En parallèle, une enquête sur la qualité alimentaire du régime et son impact sur le mode de consommation des patients a était également réalisée. De cette dernière a découlée une liste d’aliments fréquemment consommés par les participants, et qui fut l’objet d’une analyse quantitative de l’α-gliadine par la méthode immuno-enzymatique ELISA type sandwich impliquant l’anticorps monoclonal R5 Mendez. Il en résulta que : La majorité des individus formant notre échantillon était de sexe féminin avec 88% de femmes contre seulement 12% d’hommes. De plus 54% des patients de cette étude se caractérisaient par une forme atypique. Concernant le statut en fer, 44% étaient anémiques, seulement 16% avaient une anémie de type inflammatoire tandis que le plus grand nombre souffrait d’une carence martiale. Quant à l’indice de masse corporelle de nos patients, celui-ci était normal pour la moitié d’entre eux. L’âge moyen du diagnostic rapporté par nos résultats était égal à 33ans. La prise en charge couteuse sans aide financière, la difficulté d’adaptation au régime dépourvu de gluten, le manque de diversification et la qualité organoleptique insatisfaisante des denrées mises sur le marché ont représentées l’essentiel des obstacles quotidiens auxquels font faces les coeliaques sous régime. Enfin, 47% des aliments étiquetés sans gluten ne respectaient pas la norme imposée par le Codex Alimentarius et la loi Algérienne. Ces derniers sont très consommés par les coeliaques Algériens ce qui les exposent à des quantités critiques de gluten sans le savoir.