Résumé:
Le traitement préalable des pelures de tomates par des enzymes pectinases (viscozym) et des cellulases (celluclast) dans des conditions optimisées, favorise les rendements d’extraction du lycopène par une mixture de solvant composé d’hexane – ethanol –acétone. Les teneurs sont augmentés de 177,32% et de 166 ,2%, pour viscozym et celluclast respectivement, soit des teneurs de 1600,60 µg/g pour une concentration en enzyme de 0,1% et un temps d’incubation de 30 mn.
L’incorporation des pelures de tomates (présentent une teneur moyenne de 5,85 mg/100g en lycopène, et 2,90 mg/100 g de β carotène) dans une huile de basse qualité, a engendré son enrichissement en polyphénols (0.029 mg/g) avec une diffusivité élevée de lycopène dans l’huile. La teneur moyenne en lycopène est de 1,99 mg/100 g d’huile après son incorporation à 10%. Le β carotène à été determiné avec une teneur de 1,07 mg/100g d’huile. Les essais de chemiluminescence et au DPPH, ont donné des résultats semblables avec une efficacité antioxydante accrue, mais au-delà d’un seuil il y a manifestation de l'activité pro-oxydante. Les résultats obtenus avec le test de rancimats, ne sont pas corrélés avec les deux essais précédents de l'activité antioxydante. L’analyse LC-MS des pelures de tomates a révélée la présence de flavonoïdes, tel la rutine, la quercétine, le chalconaringenin.
L’enrichissement d’un régime pour rats hyper-lipidique et hyper-cholestérolémique en pelures de tomates (avec une teneur de 43 mg/100g en lycopene) a induit une diminution significative, des marqueurs de peroxidation lipidique au niveau sérique et hépatique. Celui-ci, a augmenté l’activité des enzymes antioxydantes hépatiques de détoxification comme la GPX, GRD et la catalase. D’autre part, on notera le rétablissement des paramètres lipidique sérique ainsi que les lipoproteine HDL et LDL. La concentration en lycopène dans le plasma (112 nmol/L), s’est avérée un marqueur efficace de la peroxydation lipidique, résultat d’un stress oxydant.