Résumé:
Le thème traité durant notre étude, met en évidence d’une part l’étude de la bioécologie des populations de
Lepidosaphes beckii (Newman, 1869) sur oranger dans la région de Rouiba avec une nouvelle approche relative
à sa relation avec les parasites hyménoptères Aphelinidae et d’autre une étude menée à Sidi Moussa sur la
bioécologie d’Icerya purchasi (Maskell, 1879) (Monophlebidae) sur clémentinier en mettant l’accent sur la
biologie et l’incidence de son prédateur vorace R. (Novius) cardinalis (Mulsant, 1850).
L’étude de la dynamique des populations montre que L.beckii sous les conditions climatiques de la Mitidja
présente un chevauchement de trois générations sur l’oranger : automnale, printanière et estivale. Sa distribution
spatio-temporelle montre que les saisons printanière et automnale sont les plus favorables à son développement
avec une préférence de fixation marquée pour le centre (38,17%) et l’est (22,12%) de l’arbre et qu’elle se
développe mieux sur la face inférieure ( 56,31%) des feuilles que sur la face supérieure (35,59%) et les rameaux
(8,10%). La ponte chez L.beckii également présente trois périodes : une ponte automnale, printanière et estivale
où la fécondité printanière reste la plus importante. Les femelles fixées au centre (43,66 oeufs/femelles) de
l’arbre et sur la face supérieure (27,40 oeufs/femelle) des feuilles présentent les plus fortes fécondités. Quant à
l’incidence des ennemis naturelle, elle est le résultat de l’action des espèces hyménoptères ectoparasites :
A.lepidosaphes sur les femelles (23,89%) et les mâles (19,11%), A.chrysomphali et A.proclia sur les larves du
2ème stade mâle (7,01%), et d’une seule espèce endoparasite, Aspidiotiphagus citrinus sur les larves de 2ème stade
femelle (24,82%). Notons que c’est la première fois en Algérie, que l’on observe la présence de ces parasitoïdes
sur les formes larvaires de la cochenille. Le taux global du parasitisme est (23,24 %). il est relativement plus
important en automne et en été. L’activité des parasitoïdes de la cochenille passe par deux périodes : automnohivernale et printano-estivale. En revanche, L’activité et la distribution spatio-temporelle des parasites est une
conséquence directe à la fois à l'existence de conditions climatiques favorables et à la densité d'une bonne
proportion du stade cible. Chez ces larves, la fluctuation du parasitisme passe par deux principales périodes :
automno-hivernale et printano-estivale et la fluctuation de l’incidence parasitaire chez les adultes est marquée
par trois périodes d’activité intense : automno-hivernale, printanière et estivale
Le suivi des fluctuations des populations de la cochenille australienne I purchasi durant les deux années d’étude
(2017 et 2018), a mis en évidence la présence de trois générations sur le clémentinier à Sidi Moussa : une
printanière, une estivale et une troisième automnale. Avec trois périodes d’activité et de ponte en 2017 débutent
un peu tard par rapport à l’année 2018. Ce décalage de développement des populations de la cochenille, dépend
des conditions climatiques locales et nutritionnelles. L’hivernation se fait au stade jeune femelle et femelle
adulte associé aux larves du 2ème et de 3ème stade. La cochenille est abondante durant la saison automnale et
estivale. Par ailleurs, I.purchasi présente une affinité très marquée pour les rameaux (70 %) du clémentinier. La
fécondité moyenne de la cochenille australienne sous les conditions algériennes varie de 612 à 618 oeufs pondus
par femelle. L’incidence de prédation révèle que Novius cardinalis se manifeste avec des taux de prédation
variant de 37,18 % (2017) à 51 % (2018) dans les populations d’I.purchasi sur clémentinier. Notons que
l’activité prédatrice de la coccinelle passe par trois périodes : automnale, printanière et estivale. Le rapport
prédateur-proie a été meilleur au cours de la période allant du mois d’aout à décembre durant la première année.
Alors que, au cours de la seconde année, il a été le meilleur durant la période du mois de juillet au mois de
novembre. L’étude de la distribution spatio-temporelle montre qu’il y a une synchronisation parfaite entre la
fluctuation des populations d’I.purchasi et son prédateur associé Novius cardinalis. Du point de vue biologique,
R.cardinalis développe 3 générations annuelles : une génération printanière, une génération estivale et une
génération automnale. est une conséquence directe à la fois à l'existence de conditions climatiques favorables et à
la densité de l’hôte. Ce présent travail nous a permis de développer les principales particularités écologiques et
biologiques de L.beckii et I.purchasi et ses relations abiotique et biotique dans une biocénose.