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L’étude des grains de céréales est un critère important dans l’évaluation des possibilités
du développement de l’aviculture via le volet « alimentation avicole », qui est une filière
consommatrice de céréales, particulièrement le maïs. Paradoxalement, elle contribue à
l’instabilité de la filière avicole, notamment, dans le contexte Algérien.
Notre étude a visé 2 objectifs : la caractérisation du profil chimique et nutritionnel de
quelques cultures céréalières traditionnelles en Algérie: le millet perlé, le triticale et l’orge.
Puis, l’effet de la chaleur sur la valeur nutritionnelle des 3 céréales. Ceci, a été étudié chez le
coq de population locale (Gallus gallus) évoluant en conditions de température modérée et
élevée. Dans les deux conditions thermiques, la mesure de la valeur nutritionnelle a été
effectuée « in vivo » par la méthode du bilan digestif, par voie directe. L’ensemble des
résultats des mesures effectuées sur les 3 céréales locales est comparé à ceux obtenus pour le
maïs grain.
- Sur le plan chimique, les grains de céréales testées se distinguent entre-elles par leurs
teneurs en matière grasse, leur teneur en protéines et par la cellulose brute. Elles diffèrent peu
de par leur concentration en amidon, tandis que leurs teneurs en énergie brute se rapprochent
globalement.
Comparé au maïs, le millet se distingue par un profil chimique intéressant se
caractérisant par des teneurs relativement élevées en protéines (15,13 vs 8,33 %MS), en
matière grasse (4,73 vs 5,23 %MS) et en énergie brute (4551vs 4394 kcal/kg MS). Les grains
de triticale se révèlent également intéressants, comparés au maïs, du point de vu profil
chimique : de par leur teneur protéique (14,50 vs 8,33 %MS) et une concentration en amidon
non négligeable (62,44 vs 70,08 %MS), les dotant ainsi d’un potentiel en EB appréciable,
comparable à celui du maïs (4394 vs 4350kcal/kg MS).
- Sur le plan nutritionnel, la meilleure utilisation nutritionnelle est en faveur du millet
grâce à son potentiel chimique. Le millet, devant le maïs réputé exempte de FAN, se
caractérise par un potentiel comparable en termes de digestibilité de l’amidon (d’environ
99%) et de celle des protéines (86,20 vs 87,46 %) ainsi qu’en termes d’EM (3744vs
3789kcal/kg MS). Avec des valeurs des coefficients de digestibilité de l’amidon, des
protéines, des MG et de l’EM, respectives de 99,73 ; 83,91 ; 27,76%MS et 3316 kcal/kg MS,
le triticale constitue le 2eme potentiel concurrent au maïs. Quant à l’orge, ses taux élevés en
cellulose (7,65%MS) et les éventuelles FAN qu’il renferme, lui accusent une dévalorisation
en termes de potentiel nutritionnel exploitable.
Globalement, les critères nutritionnels mesurés sur ces grains de céréales chez des coqs
de population locale ne sont pas modifiés lorsque ceux-ci sont soumis à une température
ambiante élevée (33°C), durant une période de 10 jours. En revanche, l’effet de la chaleur est
expressif dans quelques mesures (dans le cas de la digestibilité de la MG du maïs et du millet
ou la digestibilité réelle des protéines de l’orge) quand il s’agit d’une comparaison intraespèce.
Ce qui nous permet une meilleure prise en compte de la variabilité de la valeur
nutritionnelle d’une même céréale dans des conditions environnementales différentes. Le type
de coq fermier utilisé lors de nos essais se révèle être intéressant à étudier puisqu’il recèle des
capacités de résistance à la chaleur. |
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dc.subject |
bilan digestif, chaleur, coq, composition chimique, maïs, millet, valeur nutritionnelle, orge, triticale |
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