Résumé:
Le travail réalisé mesure les retombées d’un pré conditionnement thermique chez des
poulets de chair de souche Arbor Acres. Un effectif de 400 poulets est soumis aux variations
naturelles des conditions climatiques estivales (Juillet-Août) durant 50 jours. Le
conditionnement a lieu le 5ème jour d’âge (lot C) sous une température moyenne de
37,01±1,7°C pendant 24h. En fin d’élevage (J47), le lot T et le lot C sont exposés à un stress
thermique aigu (39,3±0,5°C) pendant 6h.
Les résultats obtenus révèlent que les poulets du lot C montrent une amélioration de
l’ensemble des performances zootechniques, à l’exception de l’ingestion alimentaire qui tend
à diminuer (-16,07%). L’indice de consommation, le poids vif et le gain de poids montrent
des écarts respectifs de -23,38% ; +5,40% et de +5,75%. Par ailleurs, le taux de mortalité
augmente de +51,85% chez les poulets témoins non conditionnés.
La température centrale révèle une amélioration, particulièrement en fin d’élevage puisqu’elle
augmente de +0,38°C et de +0,58°C chez le lot T respectivement à J40 et à J50. Cette
différence atteint +1,09°C pendant le coup de chaleur et persiste (+0,44°C) même 12h après.
Le pré conditionnement thermique induit également des augmentations des rendements en
organes pour le coeur (+16,98%), le foie (+6,66%) et pour le gésier vide (+2,02%).
Il en est de même pour les compartiments de l’intestin grêle qui montrent +7,56% ; +6,25% et
+8,98% respectivement pour le duodénum, le jéjunum et l’iléon. Les mesures
morphométriques indiquent à leurs tours des augmentations des longueurs de +4,11% ;
+2,54% et de +6,66% respectivement pour les mêmes compartiments.
Les analyses sanguines pratiquées dénotent des améliorations chez le lot C. D’un point de vue
hématologique ; l’hématocrite et l’hémoglobine augmentent respectivement de +8,40% et de
+8,14%. D’un point de vue biochimique, la glycémie, la cholestérolémie et la triglycéridémie
diminuent respectivement de -9,42% ; -13,51% et de -7,74%. Les indicateurs hépatiques
baissent de -14,15% pour l’ASAT et de -7,09% pour l’ALAT. La diminution des indicateurs
rénaux est plus prononcée avec -52,72% pour l’urée, -37,11% pour la créatinine et -11,19%
pour l’acide urique. Les protéines totales, l’albumine et les globulines augmentent
respectivement de +14,10% ; +16,31% et de +12,67%. L’ionogramme révèle des écarts de
+9,38% ; +32,27% et de +12,01% respectivement pour le sodium, le potassium et pour le
chlore. Enfin, d’un point de vue hormonal, la T3 et la T4 augmentent respectivement de
+31,87% et de +6,86% et cela simultanément à une diminution de la corticostéronémie
(-35,93%) et du cortisol (-7,35%).