Résumé:
Cette étude a un double objectif : Étudier l'effet de la fertilisation phosphatée sur les paramètres
morphologiques et sur le rendement, le second objectif est d’étudier l’effet de la fertilisation
phosphatée sur l’activité biologique du sol sous culture de la fève. Nous avons utilisé une
population locale provenant de la région de Makouda, Tizi Ouzou avec quatre doses de P2O5
(P0=0U, P1=70 U, P2=140 U, P3= 210 U). L’essai a eu lieu en plein champ à la station
expérimentale de l’ENSA, nous avons travaillé avec un dispositif expérimental en bloc de Fisher
avec quatre répétitions (16 parcelles) pour contrôler le gradient d’hétérogénéité. Les principaux
résultats obtenus ont montré que les paramètres morphologiques réagissent de manière différente
à la fertilisation phosphatée. L’étude statistique sur les paramètres morphologiques a montré que
l’effet des traitements phosphatés a été très hautement significatif pour la hauteur des tiges mais
non significatif pour le nombre de ramifications par plant. L’analyse des composantes du
rendement à savoir le nombre de gousses par plant, le nombre de graines par gousse, et le
rendement réel en gousse est non significatif. Cependant, l’analyse de la variance pour le nombre
de plants par m2, le poids frais de 100 graines, et le rendement théorique calculé en graines est
significative. Les résultats sur les composantes du rendement peuvent s’expliquer par les
différentes attaquent de parasites que la culture de la fève a subis tout au long de son
développement. Concernant l’activité biologique du sol, les résultats obtenus ont montré que la
fertilisation phosphatée a un effet statistiquement significatif et négatif sur la respiration des microorganismes
du sol. En effet, le cumul moyen de dégagement de C-CO2 a diminué avec les doses
de phosphore P1-P2 et P3 par rapport à P0 qui enregistre la valeur la plus élevée soit 9,12 mg/kg de
sol, cela implique une relation inversement proportionnelle entre l’activité microbiologique et les
doses de phosphores appliquées. Les résultats obtenus mettent bien en relief l’effet des doses
croissantes de phosphore sur l’activité biologique du sol.