Résumé:
En Algérie, le niébé (Vigna unguiculata (L.) Walp.) est une plante cultivée sur de petites surfaces et elle est
souvent destinée à l’autoconsommation. Cette espèce est connue pour sa teneur élevée en protéines et sa tolérance
à la sécheresse. Dans cette étude, des plants de deux variétés de niébé (locale de Ghardaïa et nigérienne) ont été
cultivés dans les conditions de laboratoire (27±3°C) jusqu'à l’apparition de la troisième feuille trifoliée, puis elles
sont soumises à un stress hydrique par arrêt d’arrosage pendant 35 jours suivi d'une réhydratation pendant une
semaine. Les résultats obtenus ont montré qu’en réponse au stress, les deux variétés étudiées maintiennent une
TRE élevée et augmentent leurs teneurs en chlorophylle totale et en caroténoïdes. Cependant, les plantes stressées
de la variété nigérienne diminuent significativement tous leurs paramètres de croissance, elle a montré des niveaux
de sensibilité plus élevés par l’augmentation du MDA et l’accumulation du H2O2 dans leurs tissus ainsi qu’une
synthèse faible de molécules protectrices. En revanche, les plantes de la variété locale semblent tolérantes au
stress hydrique par le maintien de leur croissance (poids sec et la surface foliaire) et des niveaux plus bas en MDA
et en H2O2. En plus, cette variété accumule des polyphénols, flavonoïdes et anthocyanes ce qui lui confère une
capacité à réduire les dommages oxydatifs en augmenter ainsi l’activité anti-radicalaire. Par ailleurs, après la
phase de réhydratation (une semaine), la variété locale a pu surmonter les effets du stress hydrique en ramenant
le taux des différents paramètres physiologiques et antioxydants étudiés à des niveaux similaires à ceux des plantes
témoin ce qui n’est pas le cas de la variété nigérienne.