Résumé:
Ce présent travail, concernant l’étude bioécologique (biométrie, charge alaire et régime alimentaire) du Criquet pèlerin, a été effectuée suite a l’invasion qu’a connue l’Algérie en février 2004. Concernant l’étude biométrique, la comparaison des rapports (E/F) et (F/C) à l’échelle de Dirsh (1953), nous a permis d’attribuer la totalité des populations capturées dans les régions, d’Adrar, d’Oued Souf et de Touggourt à la forme grégaire. L’utilisation de l’abaque morphométrique donnée par Duranton et Lecoq (1990) et l’application de l’analyse en composante principale, nous montre que ces mêmes populations sont hétérogènes avec présence d’individus transiens, transiens congrégans et grégaires.
L’étude de la charge alaire qui est donnée par le rapport du poids du criquet à la somme des surfaces des ailes de la première et de la seconde paire, nous montre une différence nettement remarquable entre les deux sexes chez les adultes. En effet les mâles ont une charge alaire (0,42 à 0,43 mg / mm2) moins importante que celle des femelles (0,51 à 0,49 mg / mm2). Par contre, chez les imagos, les mâles et les femelles ont la même valeur de la charge alaire (0,56 mg / mm2).
L’étude du régime alimentaire a été réalisée dans trois stations Bouda, Baamar et zone industrielle situées à Adrar (0° 11’E.; 27° 49’N.) à 1543 km au sud d’Alger. Dans la station de Bouda, nous avons noté la présence de cinq espèces végétales identifiées dans les fèces des mâles et des femelles. Phoenix dactylifera est l’espèce la plus appréciée chez les mâles (62,86 %) et chez les femelles (62,05 %). Dans la station de Baamar, six espèces végétales sont identifiées dans les fèces des femelles et quatre dans celles des mâles. L’espèce végétale la plus consommée chez les deux sexes est Arundo plinii avec 57,18 % chez les femelles et 83,53 % chez les mâles. Pour ce qui est de la station de zone industrielle sept espèces végétales sont identifiées dans les fèces des mâles et huit espèces dans celles des femelles. Phoenix dactylifera est l’espèce la plus consommées par les femelles avec un taux de 37,63 %, tandis que chez les mâle le taux de consommation le plus élevé est noté pour Dicotylédone sp4 avec 35,39 %, suivie par Phoenix dactylifera avec 34,35 %.