Résumé:
Notre travail est une contribution à connaître les pratiques alimentaires en élevage bovin laitier
adoptées par les éleveurs dans la wilaya d’Alger. Le choix a porté sur deux éleveurs bovins
laitiers situés dans la commune d’Ain Bénian, en vue d’analyser et de comparer les
performances laitières enregistrées, en fonction des rations alimentaires distribuées.
L’originalité de ce travail est la détermination de la valeur fourragère du Panicum maximum ;
une céréale fourragère récemment introduite en Algérie, et qui a été cultivée par les deux
éleveurs de notre étude. Mais aussi, la recherche d’un effet significatif ou non du Panicum sur
les performances laitières.
Les rations distribuées par les deux éleveurs, permettent au minimum, des productions de 6 006
kg et 7 451,4 kg de lait ; alors que les rendements laitiers enregistrés au niveau des deux
exploitations sont de 3 419,54 kg / VL / an et 3 345,48 kg / VL / an. Ces résultats sont inférieurs
aux potentialités réelles des mêmes races laitières dans leur pays d'origine. Un
excès protéique remarquable a été enregistré dans les deux types de rations, ce qui dénote
l’absence d’une gestion alimentaire chez les éleveurs.
L’analyse fourragère de la graminée « Panicum maximum » a révélé la richesse de cette espèce
avec 0,78 UFL et 0,90 UFL respectivement pour les stades végétatifs et avant épiaison, et des
taux élevés en protéines brutes de l’ordre de 25,06 % pour le stade végétatif et 17,25 % pour le
stade avant épiaison.
Cependant, son introduction dans les rations alimentaires des vaches laitières, dans les deux
exploitations, n’a montré aucune différence significative en termes de performances laitières.
La culture du Panicum maximum dans le Nord du pays, notamment dans la wilaya d’Alger a
été soldée par un échec pour les deux éleveurs. Les conditions climatiques en particulier les
basses températures et le gèle n’étaient pas favorables. Car cette graminée d’origine tropicale
exige de fortes températures et une bonne pluviométrie.
Les résultats obtenus sont préliminaires, mais très intéressants. Notre étude contribue dans la
connaissance d’une nouvelle espèce fourragère, introduite récemment, dans les régimes
alimentaires des vaches laitières dans notre pays. Elle mérite d’être poursuivie par d’autres
travaux, pour éviter des pertes économiques irréversibles aux éleveurs algériens.