Résumé:
Le paysage végétal méditerranéen,
dont la formation dépend principalement de l’action
de l’homme, est actuellement menacé par
l'augmentation des influences anthropiques qui
provoquent une profonde modification des
paysages. Les écosystèmes forestiers sont
remplacés par des écosystèmes anthropisés,
menaçant la biodiversité de cette région.
Ce travail est mené dans le cadre de la gestion et
la conservation de la biodiversité de la région
méditerranéenne, en général, et celle de l’Algérie
en particulier. Il consiste en la typologie et la
cartographie de la végétation et des séries de
végétation du Dahra oriental, dans le but de mieux
comprendre l’importance des perturbations
d’origine anthropique et de proposer la mise en
place une gestion adaptée et raisonnée.
La zone d’étude a été choisie comme région
"pilote" pour son hétérogénéité géomorphologique
et orographique, la pression anthropique qu’elle
subit et les particularités de ses végétations
caractérisées par des formations sensibles,
instables et souvent dégradées.
La phytosociologie paysagère permet d’une part l’étude et
la description des trajectoires dynamiques des séries de
végétation et d’autre part d’évaluer le poids de
l’anthropisation dans le façonnement des paysages
végétaux.
La méthode phytosociologique paysagère, utilisée depuis
plus de trois décennies en Europe, reste peu développée
en Afrique du nord et plus précisément en Algérie. Ce
travail constitue une première base qui pourra être
poursuivie pour généraliser cette approche sur tout le
pourtour nord-africain.
Cette étude présente a permis d’identifier et de
cartographier la végétation (actuelle et potentielle) et les
séries de végétation, de comprendre leur trajectoire
dynamique et d’identifier les zones à enjeux de
conservation. Cela fournit aux acteurs de la gestion
conservatoiree de la biodiversité un outil permettant de
déterminer le degré de conservation ou de dégradation de
la végétation et d’identifier les secteurs impactés par les
activités humaines en identifiant leur distance par rapport
à la végétation potentielle naturelle.