Résumé:
Le présent travail s’intéresse à l’étude de l’écologie de Lepidosaphes beckii
Newman, ravageur important des agrumes de la zone orientale d'Alger : Rouïba et Heuraoua
au cours de la période 2016/2018. Etant donné que la cochenille reste l’espèce la plus
abondante et économiquement très importante, nous a conduit à approfondir nos
connaissances sur l’écologie évolutive de cette espèce et sa relation avec les conditions
environnementaux des deux régions d’étude. Les résultats montrent que L.beckii développe 3
générations à Rouiba et 4 générations à Heuraoua par an. Par la méthode dégrée- jour, on a pu
mettre en évidence la présence le meme nombre de génération indiqué dans la deuxième
partie de nos résultats. Ceci en relation directe de l’effet simultané de l’interaction entre les
conditions climatiques et microclimatiques, la phénologie de la plante hôte et les conditions
environnementales des deux régions d’études. En ce qui concerne la distribution spatiale, la
cochenille s’installe beaucoup plus sur la face inférieure des feuilles dans la localité de
Heuraoua et sur les rameaux à Rouiba. Cette différence est probablement liée aux conditions
microclimatiques et l’état physiologique de l’organe végétal. . Les feuilles restent la partie la
plus exposées à ces aléas climatiques d’où la mortalité naturelle atteint 50,38%, et il
semblerait également que l’épaisseur de l’écorce des rameaux et la rugosité des épidermes
restent des endroits défavorables induisant un taux de mortalité naturelle de 46,60% sur cet
organe. L’analyse de l’évolution des populations des parasitoïdes du genre Aphytis démontre
une synchronisation parfaite avec leur hôte L. beckii. Il semblerait qu’A. lepidosaphes est
mieux adapté aux basses températures. D’un autre côté, les populations d’A. melinus
atteignent leur maximum pendant la période estivale (de juin à août) et ce durant les deux
années d’étude. La deuxième partie traite l’écologie fonctionnelle Toutefois, les relations
écologique entre L. beckii et de ses deux parasitoïdes permet de comprendre le mécanisme de
distribution de deux parasitoïdes signalent essentiellement que A. melinus parasite L. beckii
avec taux de 27,12 %, alors que son parasitoïde indigène A. lepidosaphes a montré un impact
parasitaire relativement faible de l’ordre de 1,55%. La comparaison de la surface des
boucliers des femelles parasitées entre les deux localités, montre que ceux notés à Heuraoua
sont plus grands que ceux de la région de Rouïba. En effet, l’analyse statistique révèle que
pour les jeunes femelles (F = 30,48 ; df. =99; p < 0,0001) ainsi que pour les femelles adulte
(F=63,92; df.=99; p < 0,0001), les boucliers des femelles parasitées provenant de Heuraoua
sont plus grands que ceux de la localité de Rouïba ceci incite une activité inhabituelle d’A.
melinus nouveau parasitoïde sur cette diaspine à Heuraoua. La constitution du sol et la qualité
des éléments nutritifs ont un effet majeur sur l’aspect morphologique des femelles ainsi que
sur l’abondance de L. beckii. Il ressort bien que l’étude de l’écologie nutritionnelle de la
cochenille virgule sur le Citronnier dans les deux localités à une importance majeure
puisqu’elle nous informe sur la relation entre la performance biologique de ce ravageur et la
qualité nutritive de sa plante hôte. De plus, ces résultats peuvent être considérés comme un
des indicateurs importants de la dynamique des populations de la chaine trophique cochenilleparasitoïdes