Résumé:
Ce présent travail rapporte les résultats d’une évaluation in vitro visant à étudier l'effet des métabolites secondaires
de Calotropis procera (Aiton) W.T. Aiton à l’égard des agents pathogènes responsables de la fusariose de l'épi
et de la pourriture du collet du blé. Trois espèces fongiques ont été considérées dans cette étude : Fusarium culmorum
(Wm.G.Sm.) Sacc., Microdochium majus (Wollenw.) Glyn & S.G., and Microdochium. nivale (Fr.) & Samuels & I.C.
Hallet.t, Le travail s'est déroulé en trois étapes. Dans un premier temps, un essai d'induction de chevelus racinaires à
partir des vitrosemis de C. procera est réalisé, en utilisant la bactérie Rhizobium rhizogenes (Rikeret al., 1930) Young
et al. (2001). Ensuite, des extraits aqueux et méthanoliques sont préparés à partir des différentes parties (feuilles, tiges
et racines) des vitrosemis de C. procera. Enfin, une évaluation in vitro de l'effet des métabolites secondaires de C.
procera contre F. culmorum, M. majus et M. nivale est effectuée. Parmi les extraits végétaux évalués, l'extrait méthanolique
à base de tiges des vitrosemis de C. procera a montré l'effet inhibiteur le plus significatif contre F. culmorum
et M. majus, avec des taux de réduction de la croissance mycélienne atteignant respectivement 40,8 % et 40 %. De
même, l'extrait méthanolique à base de feuilles des vitrosemis de C. procera a inhibé la croissance mycélienne de M.
nivale, avec un taux de réduction de 40,8 %. En ce qui concerne les extraits aqueux, l'extrait à base de racines des
vitrosemis de C. procera s'est avéré le plus efficace contre M. majus, entraînant une inhibition de la croissance mycélienne
de 33,8 %. De plus, l'extrait aqueux à base des feuilles naturelles de C. procera a présenté un effet inhibiteur
considérable contre M. nivale, atteignant un taux de réduction de 31,8 %.