Résumé:
Les collections de cultures et les centres de ressource biologiques sont le meilleur moyen pour
préserver et pour cataloguer les microorganismes d’intérêt. Elles veillent à identifier, cultiver,
maintenir et distribuer les ressources microbiennes aux différents chercheurs et industriels. A
l’heure actuelle, l’Algérie ne possède pas une collection de cultures de microorganismes.
L’objectif de notre travail est d’étudier les aspects scientifiques, techniques et économiques
pour la mise en place d’une plateforme technique, nommée « Souchethèque » (Collection de
Cultures de Microorganismes) à l’ENSA. Une enquête a été réalisée et elle a permis de récolter
127 réponses de spécialistes du domaine dont 13 enseignants de l’ENSA. Les bactéries (85,53
%) et Champignons (60,4 %) sont les deux groupes de microorganismes que les répondants
souhaitent acquérir et/ou déposer à l’ENSA. La plupart des répondants (67,90 %) s’intéressent
aux services de l’identification moléculaire. En effet, 94,8 % des répondants n’ont pas accès
aux outils d’identification moléculaire. 60,4 % des répondants s’intéressent à la préservation et
la maintenance des souches. La majorité des répondants (96,4 %) sont favorables à procurer les
souches à partir d'une souchethèque locale à l’ENSA. L’étude scientifique et technique montre
que la souchethèque de l’ENSA, doit se dotée de deux plateformes d’identification. Une
plateforme moléculaire, formée d’une unité de Séquençage de technologie SANGER et une
unité de Séquençage de nouvelle génération (NGS), et une deuxième plateforme
métabolomique, équipée d’un spectrophotomètre MALDI-TOF-MS. A ces deux se rajoute une
unité de culture et de conservation de niveau de sécurité II. L’analyse SWOT a montré que le
choix de l’ENSA comme lieu pour la mise en place de la souchethèque est convenable car elle
possède un capital humain et intellectuel important, avec une localisation géographique
stratégique.