Résumé:
Le recensement de la faune orthoptérique dans neuf stations à Kherrata, Setif et Jijel a montré
la présence de 30 espèces appartenant à 11 sous-familles et ce sont les Oedipodinae et les
Gomphocerinae qui prédominent. Les richesses totale et moyenne ainsi que la diversité sont
faibles dans les milieux cultivés qui sont des milieux anthropisés, et importantes dans les
milieux vallée et friche qui sont des milieux stables et moins perturbés par les activités
humaines. Les valeurs de l’équitabilité sont supérieures à 0,5 et tendent vers 1 pour l’ensemble
des stations d’étude, ceci traduit une distribution d’abondance équilibrée.
Calliptamus barbarus se distingue des autres espèces du fait qu’elle est constante dans toutes
les stations d’étude, Aiolopus strepens, Pezotettix giornae, Oedipoda fuscocincta et Oedipoda
caerulescens sulfurescens se distinguent aussi puisqu’elles sont constantes dans la majorité des
stations.
L’étude de l’effet de l’altitude sur la diversité et l’abondance acridiennes montre que la richesse
spécifique la plus élevée est enregistrée dans la station à moyenne altitude par rapport aux
stations basse et haute altitude. La famille des Acrididae est de loin la plus fréquente et les sousfamilles des Oedipodinae, Acridinae et Eyprepocnemidinae sont les plus abondantes.
L’AFC a permis de distinguer trois groupes d’acridiens selon l’altitude : un premier groupe des
espèces propres au milieu à faible altitude, un deuxième groupe comprenant les espèces de
moyenne altitude et un troisième groupe des espèces de haute altitude, les chiffres montrent que
l’altitude n’a pas d’effet sur la richesse et la diversité orthoptérique puisque c’est le milieu à
moyen altitude qui est le plus riche en espèces acridiennes.
Concernant les structures génitales, cette étude nous a permis de rajouter ces structures (plaques
supra-anales, sous-génitales et l’épiphalle) comme clés d’identification qui sont d’une
importance capitale puisqu’elles permettent d’identifier de manière sûre les différentes espèces
Caelifères surtout celles qui se ressemblent morphologiquement. Nous avons dressé une liste
comprenant un groupe d’espèces acridiennes identifiables à partir de la plaque supra-anale, un
deuxième groupe identifiable à partir de la plaque sous-génitale et un troisième groupe à partir
de l’épiphalle