Résumé:
La répartition géographique des espèces légumières en Algérie reste encore mal connue. La structuration du maraichage apparait autour des produits dits principaux à savoir la pomme de terre classée en tête suivi par la tomate et l’oignon. D’autres produits, cultivés en quantité importantes complètent l'assortiment de la demande du marché. La première partie de notre travail, consiste aux traitements par SIG, des données statistiques fournies par MADR de la période 2004-2005. Nous avons constaté que : (1) Les cultures protégées sont réparties sur le territoire national plus particulièrement au niveau du littoral, dominées par les cultures stratégiques telles que, la tomate maraîchère, le poivron, le piment, l’aubergine, la courgette. (2) Dans le Sud, régions caractérisées par la sécheresse et la salinité, les cultures sont réduites, l’Ail et la fève verte demeurent les espèces potentielles. (3) Les plaines sont davantage concernées par les cultures de plein champ conditionnées par la disponibilité de l’eau. (4) La pomme de terre représente 18% de la production dominante dans la zone de Ain Defla suivi par la tomate industrielle avec 39% de production concentrés à l’Est, l’oignon et la tomate maraichère dominent respectivement avec 15% et 14% des productions réparties à l’ouest et sud du pays.
L’Algérie offre des opportunités exceptionnelles pour l’évaluation et la compréhension des processus et mécanismes impliqués dans la diversification des ressources phytogénétiques et l’adaptation des plantes en relation avec l’évolution de leur environnement. Le navet est une crucifère, considéré comme un légume de diversification. Il existe que très peu de travaux visant à étudier la diversité chez Brassica rapa. La deuxième partie est consacrée à la caractérisation agromorphologique de six populations locales de navet ‘’Saïdi’’ : P1, P2, P3 P4, P5 et P6, provenant de la wilaya de Sétif, en comparaison à une variété commerciale ‘’Marteau’’ utilisée comme témoin T. Le matériel végétal est collecté suite à une enquête de proximité menée auprès des producteurs, dans la région sud. L’expérimentation est conduite au niveau de la station de l’ITCMI de Staouéli, et consiste à la réalisation de trois essais avec trois dates de semis. Vingt cinq (25) caractères sont étudiés. Les résultats obtenus montrent la présence d’une certaine variabilité au sein des populations locales en termes de : (i) Précocité, P3 et P4 ont présenté les meilleurs indices. (ii) Vigueur, P3 a révélé des caractères végétatifs les plus importants. (iii) Production, P5 s’est singularisée par les plus grosses racines charnues. Le témoin a manifesté les meilleures valeurs exprimées en rendements et en longueur des racines charnues ainsi qu’en rendements des fanes. P2 et P5 ont montré une très bonne aptitude à la production respectivement de matières sèches des racines charnues et des fanes. (iv) Stade reproducteur, Le témoin est classé en tête pour les dimensions des pétales, Les plus grandes siliques sont observées chez P1 alors que le nombre moyen le plus important de grains par silique est enregistré chez P2. En comparant les trois essais, les résultats ont fait ressortir des différences en faveur de : L’essai 3, en termes de précocité, de vigueur, teneurs de matières sèches ainsi en rendements des fanes et l’essai 2, du point de vue rendements en racines charnues. Pour les caractères qualitatifs, P5 se distingue des autres populations par la forme globulaire des racines charnues et la coloration jaunâtre alors que le reste des populations et le témoin sont caractérisés par la forme effilée et la coloration blanchâtre. Les racines charnues de P5 et le témoin se sont caractérisées par une surface lisse et absence de ramification avec développement des radicelles sur la partie inferieure contrairement au reste des populations locales.