Résumé:
La présente étude consiste d’une part à étudier l’écobiologie des pucerons de trois variétés
d’agrumes dans la région de Oued-Aïssi (Tizi-Ouzou) et d’autre part à étudier l’impact des ennemis
naturels sur les populations aphidiennes.
Le suivi des vols des pucerons capturés par les pièges jaunes et celui des colonies formées sur
le feuillage des arbres de l’orange Thomson, de l’orange Valencia late et de la Clémentine, a permis
de mettre en évidence une richesse de 26 espèces aphidiennes. La richesse spécifique enregistrée
dans la parcelle de l’orange Valentia late est la plus importante avec 25 espèces piégées et 5 espèces
installées sur le feuillage, suivie par celle de la parcelle de la Clémentine avec 21 espèces piégées
et 4 espèces installées sur le feuillage et enfin dans la parcelle de l’orange Thomson. Cette richesse
est de 16 espèces piégées et 4 espèces installées sur le feuillage.
Les vols saisonniers des pucerons capturés dans les pièges jaunes dans les 3 parcelles d’étude
se répartissent entre 2 périodes. La première en automne. Elle correspond au vol de retour des
pucerons qui rejoignent leurs hôtes d’hivernation. La deuxième période au printemps. Cette période
correspond au vol de contamination et de dissémination des pucerons sur les plantes botaniquement
voisines de leurs hôtes primaires ou totalement différentes. De même, le dénombrement visuel
des populations de pucerons installées sur le feuillage, a permis de mettre en relief 2 périodes
d’infestations : l’une en automne et l’autre au printemps. Ces infestations sont sous la dépendance
des conditions de nutrition, des conditions climatiques et de l’action de la faune auxiliaire.
Pour ce qui concerne les ennemis naturels, l’étude menée a permis de montrer l’existence de
7 espèces prédatrices appartenant à 4 ordres. Celui des Coleoptera, des Diptera, des Heteroptera
et des Neuroptera. Les parasitoïdes par contre sont très faiblement représentés avec un taux de
parasitisme compris entre 0.08 et 0.1 %. L’activité de ces auxiliaires (prédateurs et parasitoïdes) a
lieu principalement au printemps, période coïncidant avec les conditions climatiques favorables et
les fortes pullulations des pucerons. Cette activité reste très faible et insuffisante.