Résumé:
Afin d’évaluer d’une manière rapide et efficace la tolérance à la salinité chez Medicago truncatula, des graines matures de 34 lignées autochtones et parentales ont été cultivées in vitro et soumises durant 37 jours à différentes concentrations salines (0, 50, 100, 150, 200 mM de NaCl). Cette étude s’est fixée deux objectifs : le premier, d’estimer la croissance de l’ensemble des vitro semis en mesurant les paramètres suivants : longueur de la partie aérienne et racinaire ainsi que la production de biomasses totales des matières fraîches et sèches de la partie aérienne et racinaire. Le second, d’évaluer l’effet du stress salin sur la teneur relative en eau et certains métabolites auprès de dix lignées de la collection de départ et quatre doses croissantes de sel. Les résultats acquis montrent une variabilité de réponse selon le génotype testé et les doses de NaCl appliquées. En effet, la croissance et le développement de la totalité des lignées sont affectés par les concentrations 150 et 200 mM. Les génotypes ALG310.209, ALG334.270, ALG433.407, TN1.11, ALG405.340, ALG432.406, ALG429.393, ALG402.319, ALG299.185, ALG440.439, DZA315.16, ALG418.370, favorisent et/ou tolèrent la présence de 50 mM de chlorure de sodium dans le milieu de culture. Le traitement 100mM a un effet négatif prononcé sur la croissance de la majorité des lignées, exception faite de quelques lignées notamment ALG405.340 et ALG331.252. Au deuxième volet, les résultats ont montré que la contrainte saline, entraine chez la plupart des lignées étudiées une accumulation de la proline, une réduction légère de la teneur relative en eau et une baisse importante de la teneur en chlorophylle a, b, total et caroténoïdes. Les lignées de Medicago truncatula relativement tolérantes au sel, ALG331.252, TN1.11, ALG440.439, ont adapté des stratégies différentes de résistance conformément à la différence de taux de synthèse des composés biochimiques étudiés (pigments chlorophylliens et proline).
