Département Economie Rurale
Permanent URI for this collection
Browse
Browsing Département Economie Rurale by Subject "dynamique productive"
Now showing 1 - 1 of 1
Results Per Page
Sort Options
Item Marchés fonciers et développement agricole dans le Ziban (Biskra)(2024-02-01) OUENDENO, Mohamed LamineCe travail de recherche a été construit dans une perspective comparative sur le fonctionnement des marchés fonciers (A/V et FVI) dans deux communes limitrophes de la wilaya de Biksra, El Ghrous et Doucen. Les marchés fonciers à El Ghrous ont d’abord été étudiés dans le cadre de la réalisation de mon mémoire de magister ; une étude élargie et approfondie dans le cadre de la présente thèse. Ces marchés sont caractérisés par une grande fluidité en termes de superficies mises sur le marché et aussi en termes de nombre de transactions. Une plasticité des termes de contrat de location et de métayage est également constatée. Cette plasticité a contribué à : (i) la dynamisation du marché de FVI ; (ii) la stimulation du marché à l’achat/vente par l’effet d’entraînement qu’il a provoqué ; (iii) une meilleure perceptive de rentabilisation pour les nouveaux acquéreurs pour rembourser les investissements engagés dans l’achat de la terre et la réalisation de forage pour approvisionner les preneurs. Elle a aussi permis aux acteurs moins dotés en facteurs de production d’entrée à plusieurs niveaux de statuts d’acteur dans une perspective évolutive dans l’échelle agricole (agricultural ladder) ; (iv) Le jeu de ces marchés fonciers ont stimulé le processus d’adoption et diffusion des innovations techniques ; (v) nous constatons un enchâssement social des transactions foncières (A/V et FVI) dans les terres résidentielles qui se traduit par différentes mécanismes (confiance, préférence entre les acteurs, souplesse dans les modalités de paiement, la durée de location et autres objets de transaction, pour les acteurs proches, etc.) ; (vi) une nette différenciation en termes de type d’acteurs (barrière à l’entrée) est remarqué entre les terres familiales résidentielles où les acteurs (acheteurs et vendeurs et aussi les tenanciers) sont de la même famille étendue et les terres non résidentielles qui sont ouvertes aux différents types d’acteurs (y a compris pour les allogènes). Cette différence dans le comportement des marchés entre anciennes et nouvelles terres de mise en culture est due au processus historique d’individualisation et de marchandisation de ces terres et au caractère résidentiel des terres familiales ; (vii) ainsi, nous documentons la réémergence d’une institution foncière qui est le contrat de plantation, vers les années 1990, qui été pratiqué auparavant dans les oasis. Ce type de contrat est un arrangement foncier qui permet aux investisseurs (preneurs) d’accéder à la propriété foncière (après partage de la terre) moyennent le financement des investissements nécessaires à la création d’une palmeraie et le creusement, le cas échéant, d’un forage. La rencontre entre offre et demande dans ce marché foncier est possible par la mobilisation des réseaux sociaux de l’acteur et le recours à l’intermédiation dans certains cas. Ce réseau constitue aussi un moyen efficace de respect des engagements contractuels pour les agriculteurs allogènes. L’effectivité des échanges fonciers, dans les zones d’étude, est assurée par la mobilisation de plusieurs mécanismes qui assurent l’enforcement des engagements contractuels : de la design contractuel au niveau bilatéral au rôle de relations sociales dans le respect de droits échangés.