Département Economie Rurale
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Item Adaptation des éleveurs ovins face aux multiples changements d’ordre environnementaux et socioéconomiques dans les territoires steppiques(2016-05-05) KANOUN, MohamedEn Algérie, la production animale demeure un secteur d’importance politique, sociale et économique considérable. En effet, ce secteur représente près de 51 % du Produit Intérieur Brut de l’Agriculture. L’élevage des petits ruminants, notamment ovins, qui participe pour 50 % à la formation de ce PIB est concentré principalement dans les territoires steppiques où de nombreux changements ont été enregistrés et qui ont engendré un contexte d’incertitudes élevé (climat, démographie, programmes de développement, pression sur les ressources, urbanisation, etc.). Les objectifs assignés à cette thèse sont d’une part, d’appréhender les capacités des éleveurs à se maintenir sur ce territoire soumis à de forte contraintes et incertitudes et, d’autre part, d’apprécier les facultés de résilience des systèmes d’élevage identifiés. L’hypothèse de base de cette thèse est que face à ce contexte d’incertitudes et jeux de contraintes, les éleveurs ont appris à s’adapter selon les opportunités présentes qui sont basées sur la valorisation de leurs différents "atouts - capitaux" (capital naturel, physique, financier, social, humain et de savoirs) pour développer des stratégies diversifiées de mise en oeuvre de leurs projets de production. La recherche a été conduite en faisant appel à des enquêtes quantitatives et qualitatives le plus souvent participatives auprès de 86 éleveurs appartenant à différentes fractions de la communauté agropastorale des Ouled M’Hani, située dans la zone d’El-Guedid-Djelfa de la région de Djelfa. Afin de comprendre les stratégies qui permettent aux éleveurs de développer des flexibilités multiples, un cadre d’approche intégré a été mis au point. Il repose sur le croisement de plusieurs disciplines et sciences (zootechnie, écologie, agronomie, sociologie, économie, gestion et communication. En outre, pour analyser les logiques des éleveurs en matière de valorisation des différents capitaux (atouts) dans la mise en oeuvre de leurs stratégies d’adaptation pour faire face aux multiples contraintes, l’approche basée sur "Sustainable Livelihood Approache SLA" a été mobilisée. Les principaux résultats montrent que les agropasteurs sont dans une logique d’adaptation permanente. Tous les systèmes d’élevage ont réussi à se maintenir et à se reproduire en s’appuyant sur des stratégies diverses et variées pour assurer un accès facile aux différentes ressources fourragères locales (autoproduites, louées et achetées). Ils combinent de façon variés leurs capitaux (ressources ou atouts) dans leurs décisions qui conditionnent la façon dont ils vont appréhender et anticiper les situations de sécheresse. Les capitaux humain et social restent des éléments importants dans la manière dont les éleveurs répondent aux événements qui affectent leur activité. Cette dotation en capitaux permet en effet aux éleveurs de développer des stratégies basées sur la diversification des produits et des revenus, l’agrandissement du patrimoine foncier et animal et surtout la mobilité des troupeaux, etc. Cependant, pour apprécier l’efficacité des stratégies variées mises en oeuvre par les différents groupes d’agropasteurs, des activités participatives de suivis de performances sont à envisager. Elles permettront de mieux juger l’efficience et la pertinence des leviers et actions déployés actuellement par les agropasteurs.Item Analyse de la filière dattes en Algérie, constats et perspectives de développement(ENSA, 2012-04-12) BENZIOUCHE, Salah EddineItem Analyse des déterminants du choix des technologies d’irrigation par les exploitations de la Mitidja(2023-03-08) BELAIDI, SamirL’objectif de cette thèse est d’analyser les facteurs déterminants du processus de l’adoption des TIEE dans la plaine de Mitidja (Zone de Mitidja Ouest, Tranche 1). Sur la base d’une étude empirique, nous cherchons à modéliser le choix de l’agriculteur face à l’adoption de technologie d’irrigation localisée et aspersion, et ce en cherchant les facteurs significatifs qui influencent l’adoption des nouvelles technologies d’irrigation par les agriculteurs et quel effet exerce chaque déterminant sur le comportement d’adoption. Notre thèse confronte les observations de terrain (sur les irrigants enquêtés) aux éléments trouvés dans la littérature sur la sélection des technologies d’irrigation. Pour cela, nous avons mobilisé deux approches du changement technique : l’approche des préférences révélées (mo-dèles économétriques) et l’approche des préférences déclarées. La collecte des données s’est réalisée à travers une enquête auprès de 136 agriculteurs de la zone d’étude. Les investigations empiriques nous ont permis d’orienter la méthodologie du travail vers les modèles de choix, dont les modèles de Logit, Tobit et Poisson/Binomial Néga-tif ont été sélectionnés pour expliquer l’adoption qui est un choix, un taux et une intensité. Les principaux résultats obtenus dans notre thèse stipulent qu’il est clair qu’en parallèle de la politique nationale d’économie d’eau d’irrigation et du programme de subvention des équi-pements d’économie d’eau, le gouvernement doit se concentrer sur un ensemble de mesures d’accompagnement qui pourront promouvoir la diffusion des nouvelles techniques d’irrigation. L’encouragement des jeunes agriculteurs, les programmes d’éducation et de for-mation professionnelle des irrigants, leur sensibilisation, et l’amélioration des mécanismes de financement dans la plaine de Mitidja, peuvent être parmi ces mesures. D’autres formes d’interventions destinées à cette population peuvent être envisagées. Parmi celles-ci figurent l’assouplissement et l’amélioration de mécanismes d’incitation à l’adoption des techniques d’irrigation favorables à la préservation des ressources hydriques. Subventionner la TIEE permettra de réduire le coût et le prix de l’eau pour les agriculteurs qui envisagent de l'adop-ter. Cette politique atténuera potentiellement certains des effets des contraintes de capital sur les agriculteurs, mais seulement dans une faible mesure. Cette étude présente incontestablement des limites qui constituent, en même temps, autant de perspectives de recherche.Item Analyse des formes de Valorisation des potentialités oléicoles nationales(2019-11-03) LACHIBI, MoussaLa filière oléicole nationale possède des potentialités naturelles importantes. Ce potentiel s’est constaté sous valorisé enregistrant des faiblesses en production et en productivité. Et malgré cette faiblesse, l’effectif des huileries est constaté important et en progression. A cet effet, nous avons essayé à travers cette recherche de comprendre les causes à l’origine de la fragilité de cette filière et les stratégies des acteurs le long de la filières pour se maintenir et rentabiliser leurs activités. La recherche a été menée au niveau de la région de Jijel, touchant des oléiculteurs , des oléofacteurs et des institutions en relation. L’analyse de l’amont de la filière à travers le dire des exploitants, fait sortir qu’il y a une faiblesse dans la production et la productivité même après l’instauration du programme, dont les résultats montrent que les causes à l’origine de ces faiblesses se renvoient principalement à la faiblesse des systèmes de cultures existants où l’ensemble des systèmes se caractérise par le traditionnel. A ce point, une analyse approfondie sur les facteurs qui ont un impact significatif sur les rendements dans les conditions régionales a permis d’identifier quatre facteurs ayant un impact significatif sur les rendements : deux liés à la variété qui sont l’origine de variété et l’âge, et les deux autres liés au milieu qui sont la pente et l’altitude. L’analyse du segment de transformation a montré l’impact de l’insuffisance de la production oléicole locale sur le taux de fonctionnement des huileries et leur rentabilité. A cet effet, l’approvisionnement de ces unités en olives locaux est devenu un facteur déterminant pour la rentabilité et la continuité dans l’activité de transformation, et face à cette carence en olive les oléifacteur de la région recourent aux olives hors région pour assurer ces besoins, dont le taux d’intégration allant de 30% à 70% des quantités transformées. Pour cela des stratégies adoptées pour assurer les approvisionnements, achat auprès des producteurs direct ; achat auprès des collecteurs ; achat auprès des fournisseurs. L’analyse en termes de système de marché nous a permis de repérer des insuffisances et des lacunes au sein de l’organisation de la filière nécessaires pour un fonctionnement efficient et compétitif. Ces insuffisances sont constatées pour des composantes essentielles à savoir : absence d’un marché réglementé ; absence des institutions de contrôle de la qualité et de suivi ; absence des instituts de soutien technique, dysfonctionnement des organismes de travail collectif, mauvaise connexion entre les industriels et les institutions de financement. Les différentes insuffisances ont influé sur la performance globale de la filière oléicole et les a rendu défaillante via les objectifs assignés à son développement. Cependant, le potentiel naturel et financier, ainsi que les opportunités offertes sur le marché oléicole national et international constituent des atouts et des citations importants pour porter la filière locale à des niveaux de compétitivité élevée.Item Analyse économétrique de quelques aspects de l'intégration verticale dans l'agriculture algérienne(2019-11-10) BENMEHAIA, Mohamed AmineL’objet de notre thèse est de présenter quelques réflexions sur le processus de l’intégration verticale dans l’agriculture. La problématique de notre thèse est centrée sur les déterminants de ce processus dans le contexte de l’agriculture algérienne. Pour cela, nous étudions, d’une part les mécanismes con-tractuels qui incitent les fermiers à réaliser des investissements spécifiques pour répondre à la demande des marchés, et à moderniser leur production. D’autre part, nous étudions également la performance des mécanismes de coordination verticale des filières agroalimentaires. L’analyse économique institu-tionnelle de la coordination et des pratiques d’intégration verticale dans les secteurs agricole et agroa-limentaire est encore embryonnaire. Les études à ce propos sont absentes en Algérie. Pourtant, la question du lien entre l’agriculture et les performances économiques bute aujourd’hui sur l’efficacité des pratiques contractuelles instituées par les différentes composantes de l’environnement institution-nel. Aussi est-il devenu urgent de consacrer de l’attention à la régulation des marchés des produits agricoles et alimentaires à travers une analyse des moyens et de l’organisation des chaines de valeur agroalimentaire. Nos différents chapitres ont contribué à éclairer certaines dimensions de ce problème. À travers cette thèse, il s’est avéré que plusieurs facteurs influent les mécanismes de coordination verticale mise en oeuvre. Nous pouvons restituer les apports de notre thèse dans les points suivants : 1) La Nouvelle Economie Institutionnelle, centrée sur la recherche de la meilleure organisation (l’efficience) et les choix de mécanismes de gouvernance, peut être mobilisée de façon fructueuse afin d’éclairer les phénomènes organisationnels liés aux stratégies d’acteurs en termes d’intégration verticale (dans ses multiples formes). 2) Pour une intervention efficace et raisonnée des pouvoirs publics dans la coordination du secteur agroalimentaire, la politique publique devrait tenir en compte les coûts engagés, les caractéristiques structurelles et les interdépendances sectorielles (intra-filières) afin de rationaliser l’action de régulation des chaines de valeur dans notre contexte. 3) La nature du produit et les caractéristiques techniques des éventuelles transformations ont une influence sur les exigences des acteurs tout au long d’une filière. Chaque produit a donc des caractéristiques propres (périssabilité, facilité de stockage, saisonnalité, etc.) qui ont des impacts sur la pratique d’intégration verticale à mettre en oeuvre. 4) Les caractéristiques des fermiers influent sur les mécanismes de coordination verticale. Bien entendu, la structure de propriété de la ferme a des répercussions importantes. Plus les exploitations sont petites et dispersées, plus le besoin de coordination est important, mais aussi plus les coûts de cette coordination seront importants (diffusion d’information, collecte du produit, etc.). 5) Le niveau de spécialisation des exploitations, impliquant la mobilisation d’actifs spécifiques (investis-sements, connaissances, etc.), est également essentiel à prendre en compte dans la politique publique, car il détermine les coûts d’opportunité pour faire évoluer le système de production. 6) Dans l’agriculture algérienne, le marché spot ne fonctionne que dans de rares cas, tant les imperfections des marchés sont fortes (absence de concurrence pure et parfaite, information asymétrique, accès inégal aux infrastructures et aux services, faiblesse des mécanismes d’enforcement, etc.). La coordination verticale hiérarchique n’existe que dans peu de situations et s’inscrit plutôt dans une agriculture indus-trielle. En Algérie, ce type de réflexions devrait contribuer à offrir des solutions de sortie de crise de la dé-pendance alimentaire. Dans les pays en développement, dont la qualité des institutions – y compris des institutions de l’agriculture – joue un rôle primordial dans la croissance économique, l’analyse des conditions d’efficacité des institutions agricoles relève aussi d’enjeux importants. Notre schéma de compréhension du processus d’intégration verticale et de ces déterminants laisse entrevoir la possibili-té de nombreuses recherches, tant théoriques qu’empiriques, visant à mettre en évidence d’autres interactions entre les moyens de l’organisation du secteur agricole et ses performances.Item Analyse économique néo-institutionnelle du fonctionnement des coopératives agricoles de services en Algérie(2020-10-03) AMGHROUS, SmailL’objectif de ce travail de recherche est d’analyser le fonctionnement des coopératives agricoles de services algériennes en s’appuyant sur la théorie néo-institutionnelle (les droits de propriété et la théorie de l’agence). Il a été constaté que les coopératives agricoles de services ont connu un déclin remarquable à partir des années 1990. Il était donc, nécessaire de se pencher sur la question et d’essayer de comprendre le fonctionnement et /ou les disfonctionnements qui ont freiné leur développement. Pour ce faire, nous avons effectué des enquêtes de terrain aux niveaux de sept coopératives et un échantillon de 203 sociétaires réparties sur trois wilaya ( Mascara, Tiziouzou, Sétif). Pour l’analyse des données, nous avons mobilisé un probit bivarié , ce qui nous a permis de déterminer les facteurs qui influent sur l’implication des agriculteurs dans leurs coopératives. Ainsi, nous avons mis en évidence le rôle que pourrait jouer les facteurs tels que la confiance organisationnelle, l’information et la communication, l’investissement des coopératives, la structure des droits de propriété des coopératives dans le renforcement de la relation sociétaires-coopératives, et par conséquent, de l’amélioration des conditions de leur bonne gouvernance et de leur développement. En outre, nous avons mis en relief le fait que l’instabilité du cadre institutionnel dans lequel ont évolué ces coopératives, les avait impacté négativement. En effet, Les réformes qu’avait connues l’agriculture algérienne depuis 1988, ont eu pour effet une restructuration des coopératives qui sont passées d’un statut d’organisations gérées par l’Etat à des organisations autonomes. Ce changement de statut n’a pas été accompagné d’un renforcement du lien sociétaires-coopératives, condition sine qua none de la réussite économique de ces dernières, ce qui s’est répercuté sur la performance de cesItem Analyse multicritères de l’évolution de la durabilité des exploitations bovines laitières de la zone périurbaine de la ville d’Alger(ENSA, 2016-10-27) IKHLEF- MEHENNAOUI, SarahUn dispositif d’enquête de 45 exploitations bovines laitières de la zone périphérique de la ville d’Alger a été mis en place en 2012 pour i) réaliser une analyse descriptive, ii) évaluer leur durabilité à l’aide des 42 indicateurs de la méthode IDEA et iii) élaborer une typologie de ces exploitations en fonction de leur niveau de durabilité. Une deuxième enquête a été exécutée en 2015 pour travailler sur l’évolution de leur durabilité à court terme (3 années) et l’origine des variations. L’analyse descriptive a permis de mettre en évidence quelques similitudes entre les exploitations (faible dotation en terre, forte parcellisation, difficulté d’accès à la ressource eau, chargement animal élevé, faible proportion de la superficie agricole utile irriguée et faible niveau de production laitière) mais aussi quelques différences pour ce qui concerne les effectifs animaux, les surfaces agricoles disponibles, la main d’oeuvre employée et la conduite alimentaire. L’analyse globale de la durabilité a permis de relever la tendance suivante : elles sont moyennement durables sur le plan agro-écologique, moins durables sur le plan économique et plutôt non durables sur le plan socio-territorial. L’analyse typologique a mis en évidence 4 classes de durabilité : i)- classe1 : exploitations à durabilité moyenne limitée par l’échelle socio-territoriale (10 exploitations), ii)- classe 2 : exploitations à durabilité faible limitée par l’échelle économique (13 exploitations), iii)- classe 3 : exploitations à durabilité très faible limitée par l’échelle économique (5 exploitations), iv)- classe 4 : exploitations à durabilité très faible limitée par l’échelle socioterritoriale (17 exploitations). La première observation qui ressort de l’étude de la trajectoire à court terme de ces exploitations concerne en premier lieu et sans doute la disparition de cinq exploitations typées en 2012 dans les classes de durabilité 3 (1exploitation) et 2 (4 exploitations). La deuxième observation porte sur la disparition en 2015 de la classe de durabilité 2 et la migration des exploitations de cette classe vers la classe 3 (9 exploitations), la classe 1 (3 exploitations) et la classe 4 (1 exploitation). Ce travail montre ainsi que si l’élevage bovin laitier est supposé occuper une place stratégique dans le développement agricole et économique de la zone périurbaine de la ville d’Alger, sa durabilité semble aujourd’hui menacée par plusieurs facteurs d’ordre environnementaux mais surtout d’ordre sociaux territoriaux et économiques.Item Choix des instruments politiques pour la préservation de l’environnement(2013-12-31) SALHI, SalimaL’intensification de l’agriculture en irriguée est prometteuse et parfois indispensable pour assurer la sécurité alimentaire d’une population mondiale fortement croissante, tout en sachant qu’elle porte préjudice à la fois à l’environnement et au développement durable. Les résultats de la recherche agronomique permettent de déceler les facteurs de production qui favorisent la lixiviation des nitrates dans les eaux en prenant en considération les différentes interactions avec le milieu naturel. La rationalité dans l’utilisation des engrais doit faire l’objet d’une recherche expérimentale approfondie, tout en prenant en considération les spécificités pédoclimatiques et hydrologiques de chaque région pour arrêter les besoins réels des plantes en engrais selon le type de sol, de rotation, de la technique culturale et du système d’irrigation et finir par l’élaboration d’un code de bonnes pratiques agricoles, respectueux de l’environnement. Enfin, pour inciter les agriculteurs à adopter ces directives portant sur les techniques de productions rentables économiquement et respectueuses de l’environnement, une harmonisation entre les instruments réglementaires et économiques est recommandée.Item Conception et application des politiques foncières en Algérie(2010-12-27) BOUCHAIB, FaouziLa réforme agricole adoptée en Algérie en 1987 (loi 87-19), a décidé le partage des Domaines agricoles socialistes et la création des Exploitations Agricoles Collectives (EAC) et Individuelles (EAI). Cette réforme a introduit deux contraintes : la première impose aux EAC le mode de production collectif et la seconde interdit le mode de faire valoir indirect. Cependant, le morcellement informel et le mode de faire valoir indirect se sont imposés très rapidement. L’enquête qualitative réalisée auprès d’un échantillon de 47 attributaires et intervenants dans le périmètre irrigué de la Mitidja Ouest a montré que l’échec de la forme de production collective et l’évolution vers un morcellement informel a pour origine le passage brutal du système de production autogéré à une forme de gestion collective autonome qui aurait nécessité une préparation. En effet, les attributaires étaient en majorité des ouvriers et donc de simples exécutants dans les Domaines Agricoles Socialistes et le passage du statut d’ouvrier à celui de gestionnaire autonome d’une exploitation collective a été vécu comme une rupture. Par la suite, le morcellement informel des EAC, interdit par la loi 87-19, et l’éclatement du pouvoir de décision économique se sont traduits par une diversité comportementale des attributaires (dix types de comportements) et le développement du mode de faire valoir indirect, également interdit par la loi 87-19. Ainsi, le système de production collectif imposé par la loi 87-19 a été un échec qui s’explique par l’inadaptation des règles formelles à la réalité socio-économique.Item Contribution à l'étude de la relation entre la mutation des systèmes de production pastoraux et les savoir-faire des femmes(2020-02-27) Meguellati-Kanoun, AmelCette thèse a été menée parce qu’il n’existe que peu de sujets s’occupant des savoir-faire en particulier ayant trait à la production traditionnelle et à la commercialisation des étoffes confectionnées en poils "Ouabri" de dromadaires de type Aiguiga dans la région de Djelfa. Une région, considérée comme étant le berceau des activités artisanales et de production d’étoffes en poils de dromadaires pour lesquelles il subsiste une très forte demande. Ces activités artisanales revêtent une importance sociale et économique toute particulière parce qu'elles impliquent les femmes de ces sociétés rurales. Elles constituent une source d’emplois et de revenu à un grand nombre d'individus. Par conséquent, cette filière artisanale représente un fort enjeu dans ces régions agropastorales qui ont subit des mutations sociales et économiques profondes. Face à ces changements qui perturbent les conditions de production des étoffes, l’objectif de cette recherche est de montrer ; pourquoi les sociétés issues du monde pastoral et agropastoral sont-elles de nos jours confrontées à une dévalorisation, voir même d’une déperdition progressive des savoir-faire liés à la pratique de la confection des étoffes en poil local de dromadaire ? Pour répondre aux questions de recherche et aux hypothèses de travail, la méthodologie a été basée sur une démarche systémique et insiste sur les concepts filière et genre. Les enquêtes qualitatives et quantitatives le plus souvent participatives ont été menées auprès des acteurs de la filière au niveau de la région de Djelfa. La recherche a montré que le produit étoffe Ouabri local présente toutes les caractéristiques qui permettent de générer des revenus à des ménages évoluant dans des milieux marqués par des contextes incertains. La particularité révélée dans cette étude est que les résultats ont bien mis en exergue que le problème de la filière n’est pas lié à un déséquilibre entre l’offre et la demande pour les produits Ouabri. En effet, la variable clé de notre recherche qui est l'âge des artisanes constitue le facteur déterminant qui influence non seulement le niveau de production des étoffes Ouabri mais aussi le transfert et la transmission des savoir-faire aux membres de la famille et aux générations futures. L’autre enseignement notable de cette étude, c'est que, l’absence d’une reconnaissance du produit local comme étant très étroitement associé à la région dont il provient constitue un facteur de dévalorisation. Le développement d’un système de reconnaissance et de certification des signes distinctifs d’origine et de qualité des produits liés à la Filière Tissage Ouabri est une démarche incontournable à entreprendre pour reconnaître officiellement et de les protéger légalement contre ceux qui les imitent. Cependant, l’approche telle que nous l’avons mise en oeuvre, demande à être complétée pour permettre d’aller jusqu’au bout de la logique qui la sous-tend.Item Les déterminants du niveau des revenus des ménages ruraux et la pauvreté dans la vallée du fleuve au Niger région de Tillabéry(2006-03-07) BOUBACAR, SoumanaLa pauvreté a globalement persisté dans les pays en développement au cours des dix dernières années et s’est même accentuée dans certaines régions, notamment en Afrique subsaharienne. Parmi ces régions, se trouve le Niger qui occupe une place décevante dans le classement des pays selon les indicateurs de développement (IDH) et de pauvreté (IPH). La pauvreté, se manifeste aussi bien, au niveau de l’Etat qu’au niveau des ménages. On estime que 63% de la population nigérienne est pauvre. Dans ce pays éminemment rural, à plus de 80% de la population, ce sont les ruraux qui constituent la frange la plus vulnérable et la grande majorité des pauvres. Or, si la pauvreté est une privation des possibilités de choix, accroître le niveau des revenus réels des individus, est sans doute l’un des principaux moyens de lutte contre ce dénuement humain. Certes, aujourd’hui, il est unanimement admis que la pauvreté va au-delà d’une insuffisance de revenu et exprime l’absence de tout ce qui est nécessaire aux individus pour mener une vie décente, mais cela ne porte pas préjudice à la place prépondérante qu’occupe le revenu dans l’expression du dénuement humain. Nombreuses sont les études qui ont montré la convergence entre lutte contre la pauvreté et la recherche de revenu suffisant. Or, on ne saurait parvenir à améliorer le revenu, sans une identification des déterminants du niveau des revenus de ménages. Cela conduit au réexamen, non seulement de la formation et de la distribution du revenu, mais aussi, des facteurs externes, influençant les activités socioéconomiques des paysans. Autrement dit, une analyse micro-économique et macroéconomique s’impose. Cette étude, a non seulement, montré les différents déterminants du niveau de ménage qui comprend le revenu agricole et le revenu non agricole, mais aussi, les incidences du niveau de revenu faible sur certains indicateurs de pauvretéItem LES DETERMINATIONS DE LA COMPETITIVITE DES ENTREPRISES AVICOLES ALGERIENNES(2014-02-25) KACI, AhcèneCette thèse analyse les déterminants de la compétitivité des entreprises avicoles algériennes dans le contexte particulier d’un pays en transition vers une économie de marché. Il s’agit d’analyser simultanément l’impact relatif de l’avantage concurrentiel national et de l’organisation des filières sur l’innovation et la performance des entreprises au sein d’une économie libérale. Sur le plan conceptuel, nous nous basons sur les apports théoriques des approches Portérienne et théorie des coûts de transaction pour expliquer la non compétitivité des entreprises avicoles algériennes. Sur le plan empirique, notre travail est basé sur deux séries d’enquêtes par entretiens, menées en 2007 et en 2013. Les principaux résultats dégagés mettent en exergue une dépendance quasi – totale du modèle avicole intensif vis-à-vis du système agro – alimentaire mondial, la faiblesse technique de la compétitivité des élevages avicoles, l’absence d’organisation de la profession et l’incapacité d’innovation de l’ensemble des acteurs de la filière à la fois sur un plan technique et surtout sur le plan organisationnel. Ce travail a entre autres permis d’identifier les facteurs susceptibles d’assurer une meilleure compétitivité du modèle intensif à l’ère de la mondialisation et de la régionalisation.Item Diagnostic systémique de la filière lait en Algérie(INA, 2005) BENYOUCEF, Mohamed-TaharItem Economie de l'eau(2019-02-07) AZZI, MalikaLes tarifs de l’eau payés par les agriculteurs dans les grands périmètres publics d’irrigation sont très faibles et ne couvrent pas les charges d’exploitation et d’entretien entrainant ainsi la détérioration des infrastructures. L’objectif de cette étude est d’estimer le consentement à payer (CAP) des agriculteurs pour l’eau d’irrigation au niveau du périmètre irrigué de la Mitidja Ouest d’abord en maintenant le service d’approvisionnement en eau à l`état actuel en terme de quantité, de qualité et de fiabilité afin d’assurer sa durabilité à long terme. Ensuite en améliorant le service d’approvisionnement en eau. Le CAP des agriculteurs a été estimé en utilisant la méthode d’évaluation contingente auprès de 120 agriculteurs sélectionnés d’une manière aléatoire. Les variables explicatives du CAP ont été également identifiées. Nos résultats montrent que la majorité des agriculteurs enquêtés seraient prêts à payer plus pour l’eau d’irrigation dans les deux situations.Item Economie des pêches en Algérie(INA, 2005) CHAKOUR, Saïd ChaoukiItem ÉCONOMIE DES RESSOURCES EN EAU EN ALGÉRIE(ENSA, 2015-06-04) AKLI, SamiaLa réponse traditionnelle du gouvernement algérien aux problèmes de rareté de l’eau est centrée sur l’accroissement de l’offre. Or, l’ensemble des analystes s’accorde sur la nécessité d’une transition vers une gestion de la demande favorisant les économies d’eau et l’utilisation rationnelle de cette ressource. Ces derniers soutiennent que les mesures de gestion de la demande sont moins coûteuses et plus efficaces. Pour vérifier cette thèse, notre travail consiste à trouver grâce à l’application d’une analyse économique, la séquence d’investissement optimale qui permettrait de couvrir à moindre coût la demande en eau future à l’échelle du bassin côtier algérois 02a et à l’horizon 2030. Les mesures de gestion de l’offre ou de la demande ont fait l’objet d’une analyse coût efficacité pour trois scénarios d’évolution de la demande en eau (pessimiste, optimiste et scénario de référence du MRE). Les deux premiers scénarios, définis à partir des combinaisons de tendances des facteurs de changement influant sur la demande en eau future, ont été construits et validés par une approche prospective participative. Les résultats démontrent globalement que les mesures de gestion de la demande présentent des rapports coût efficacité meilleurs que les mesures de gestion par l’offre pour tous les scénarios étudiés. Le classement de ces rapports du moins au plus coût efficace pour chaque scénario permet d’échelonner et de hiérarchiser les différents projets d’investissement dans le secteur hydraulique, dans le but d’atteindre le double objectif, social (satisfaire la demande en eau) et économique (minimiser les dépenses publiques)Item L'économie internationale du sucre et les stratégies des firmes(2010-12-27) BENZOHRA, BenyoucefL’analyse de la filière mondiale du sucre montre une tendance à la reconversion vers la production de bioéthanol. Ā l’origine de cette transformation, la forte instabilité des prix du sucre sur le marché mondial, et la recherche de la réduction de la dépendance pétrolière de la part de certains pays exportateurs de sucre. Par ailleurs, cette volatilité des prix explique aussi le recours aux édulcorants à la place du sucre, notamment dans l’industrie alimentaire. Le développement de la production de bioéthanol à partir du sucre est aujourd’hui favorisé par la réforme de l’Organisation commune du marché du sucre en Europe et le regain d’intérêt dans plusieurs pays du monde pour les énergies renouvelables moins polluantes. En Algérie, la régulation de la filière sucre par l’intervention directe de l’Etat, s’est soldée par un échec total. La concentration de l’activité de l’entreprise publique qui monopolisait le marché, n’a pas engendré une amélioration de sa situation financière. Le déclin de cette entreprise et l’ouverture économique du pays, ont favorisé une structure de marché favorable à l’émergence d’une entreprise privée qui compte parmi ses activités le raffinage du sucre roux. La performance de cette entreprise en matière de production de sucre, s’explique notamment par une protection douanière contre l’importation de sucre blanc. Elle affronte aujourd’hui une concurrence internationale intense, en raison du pouvoir des grandes firmes du sucre, notamment celles qui l’approvisionnent en sucre roux. A long terme, une telle situation pourrait l’entraîner à recourir à la production de bioéthanol, afin de valoriser son surplus de production sucrière.Item Effet de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC et à la zone de libre échange Union Européenne/ Pays tiers Méditerranéens sur la filière lait(2011-06-01) DJERMOUN, AbdelkaderL’insertion de l’Algérie à l’économie mondiale constitue un enjeu important pour le développement et la compétitivité des filières agro alimentaires. Ce nouveau contexte de libéralisation, caractérisé par la conclusion de l’accord agricole au niveau international, le processus de Barcelone et la signature de l’accord de libre échange avec l’UE au niveau régional. Ce contexte de libéralisation progressive et irréversible est sans doute générateur de contraintes (menaces) et d’opportunités, susceptible d’entraver ou au contraire de favoriser le développement des agents de la filière lait. Filière très fortement dépendante du marché internationale par ses inputs en amont (génisses, équipement..) et par ses approvisionnements en particulier la poudre de lait et la MGLA. De même, elle est ouverte aux investissements privés et soumise à une réglementation des prix pour une partie de ces produits (lait cru et lait pasteurisé). Cette problématique a été étudiée à la fois dans le cadre macro économique global et dans un cadre régionale, celui de la région de Chéliff. Ainsi, l’analyse est effectuée par le recours à la méthode appelée "market structure analysis", basée sur le paradigme SCP, capable d’expliquer les relations causales entre les structures d'un marché, les stratégies des entreprises sur ce marché et leurs performances économiques. L’ouverture des frontières et l’insertion dans la dynamique de la mondialisation est avant tous un examen mettant à l’épreuve la capacité des acteurs de la filière de soutenir la compétition internationale, à déployer avantageusement les ressorts de leur compétitivité, dans le but de gagner des marchés à l’intérieur et par la voie même d’assurer leur pérennité. Cette analyse a permis de montrer que l'élevage bovin dans le Chéliff est très hétérogène. C’est ainsi que l’effet induit de la libéralisation affecterait différemment les exploitations laitières dont il est possible d’identifier quatre groupes « typés » au regard de leurs capacités d’adaptation de chacune d’elle : celles qui peuvent d’ores et déjà être considérées compétitives, celles qui pourraient l’être à condition d’être « mises à niveau », celles qui ont peu de chances d’être compétitives et celles qui n’ont aucune chance d’être compétitives. Quant à la situation des industries laitières, la position actuelle mérité une réhabilitation du tissu local et un avenir entre incertitude et partenariat fructueux. Les menaces sont donc plus grandissantes pour ce segment et affecterait en premier lieu les filiales du groupe GIPLIAT. Ces dernières suscitent une double restructuration, une première urgente vise la recherche d’un partenaire ou un transfert au privé en vue de revitaliser le potentiel existant. Tandis que la seconde porte sur le mécanisme de mise à niveau de toutes les unités existantes, y compris celle du secteur privé. Ces ajustements favoriseraient l’augmentation de la position concurrentielle de ce tissu industriel et d’essayer de s’en sortir en dénichant puis cultivant leurs avantages spécifiques compte tenu des données environnementales. Il est à craindre que les acteurs les moins compétitifs se retrouvent marginalisées voire exclues du nouveau paysage mondial. Néanmoins , c’est alors de la capacité de l’Etat et la politique de voisinage de l’UE, que dépendra l’impact des effets négatifs sur les filières faiblement compétitifs à l’instar de la filière lait .Autrement dit dans un cadre plus large, c’est à travers la mise en place de politiques de solidarité et de partenariat actives entre ces deux rives de la méditerranée que pourraient être optimisées les effets positifs et atténuées les retombées négatives d’une libéralisation des échanges agro alimentaires.Item Effets de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC et à la zone de libre échange Euro-méditerranéenne sur la filière viande bovine(ENSA, 2014-07-02) SADOUD, MohamedLa filière viande bovine algérienne est confrontée au problème de la mondialisation de l'économie et l'ouverture progressive des frontières aux produits d'origine animale et leurs dérivés venant d'autres pays plus performants où les évolutions techniques et organisationnelles ont permis depuis de longues années la mise à niveau de leur filière viande et l'amélioration de la qualité des produits. Il s'agit de la transition vers une économie concurrentielle et le désengagement de l'Etat, ce dernier étant conduit à concevoir et à mettre en œuvre des réformes dans un contexte marqué par l'accord conclu avec l'union Européenne, et d'adhésion à l'OMC. Les diverses mesures initiés vont aboutirent dans les délais relativement courts à la déprotection du marché national, cette situation renvoie aux défis de la conception de nouvelles politiques adaptées à la fois aux données internes et au contexte régional et mondial. Cette problématique a été étudiée à la fois dans le cadre macroéconomique global et dans un cadre régional, celui de la région du grand Cheliff. Ainsi, l’analyse est effectuée par le recours à une méthodologie pour apporter une analyse aussi exhaustive que possible de l’organisation économique de la filière viande bovine. L’accent a été mis sur structure, comportements des acteurs et les performances en adaptant le paradigme structure, comportement et performances (ACP) à notre étude. La démarche en termes de structures de la filière viande bovine au niveau de la région du grand Cheliff révèle une grande hétérogénéité entre les acteurs grâce à l’outil statistique qui différencient entre exploitatations enquêtées. L’analyse typologique des données collectées au cours de l’enquête nous permet d’identifier trois classes d’exploitations bovines de viandes. En effet, L’élevage bovin de viande est présent dans des exploitations très hétérogènes sur le plan structurel. On assite à l’existance de petites, moyennes et grandes exploitations. Les revenus que réalisent les exploitants proviennent de la pluriactivité. La majorité des exploitations se trouvent dans des conditions de production peu favorables , avec insuffisance des techniques et des méthodes de gestion, ce qui influent sur leurs rendements et limitent leurs compétitivité. L’effet, induit de la libéralisation affecterait l’ensemble des exploitations bovine de viande conformément à la typologie dégagées, développée dans les parties structures, comportements et performances, suite aux difficultés et contraintes des nouvelles conditions du commerce international , les facteurs de production locaux (foncier, fourrages) ou importés (aliments concentrés, fourrages) suivraient certainement le mouvement ascendant des prix. Ces exploitants seraient des victimes de la volatilité des prix. La condition de leur survie serait la chute des prix des aliments de bétail Cependant, les structures de regroupement , en l’ocurrence les marchés aux bestiaux fonctionnent sans contraintes, ce qui leur offre une meilleure diffusion de l’information sur les produits et les prix. Par contre, les structures de transformation, en l’occurrence les abattoirs se trouvent dans des conditions d’abattage qui ne sont pas favorables (problèmes d’hygiènes), ainsi, ils fonctionnent en dessous de leurs capacité d’abattage. Il en découle que la situation de l’abattage vis à vis de la compétitivité est difficile à établir. Ces dernières suscite une restructuration par le recherche d’un partenaire ou un transfert au privé doit résoudre plusieurs difficultés de nature technico-économique tel que le calcul du seuil de rentabilité pour les abattoirs. Ainsi, l’innovation organisationnelle relève de l’adoption de façons de gérer plus efficientes aux différentes stades de la transformation.Item Les effets sur la sécurité alimentaire des politiques de soutien à l’agriculture et à l’alimentation(2021-12-05) FERROUKHI, Sid AhmedLa question alimentaire et son corollaire les politiques de soutien, agricole au développement rural et des productions halieutiques, ont de tous temps constitué une question centrale dans le débat politique et sociétale de l’Algérie indépendante. Implicitement c’est la nature l’orientation et l’efficacité de l’action publique, dans ce domaine, qui sont constamment interrogées. Si la nécessité d’assurer la sécurité alimentaire du pays et des ménages, en tant que finalité, fait l’unanimité, ce n’est cependant pas le cas de l’évaluation des résultats et de l’orientation passée et future des politiques et des stratégies dans ce domaine. Ce travail tente de contribuer à éclairer ce débat à travers : une analyse rétrospective comparative (décennies 1990/2000-2020), une évaluation d’impact ex-post des politiques de soutiens récentes mises en oeuvre (dans l'agriculture et le développement rural, la pêche et l’aquaculture, l'innovation), une prospective exploratoire des scénarios globaux d’évolution de la sécurité alimentaire en Algérie à l’horizon 2050, et enfin une analyse en prospective stratégique à 2035 des politiques de soutiens des systèmes productifs agricoles et halieutiques et du développement technologique et de l’innovation orientées vers la sécurité alimentaire durable. Celle-ci en tant que résultante globale, socio-économique et environnementale, se retrouve au coeur des incertitudes relatives aux transitions multiples et complexes des modèles de croissance : économique, énergétique, écologique et de l’impact des changements climatiques et socio-économiques, au niveaux national et mondial. Le recours aux méthodes et outils de la prospective est dicté par la dimension éminemment systémique de la problématique de la sécurité alimentaire. L’innovation au sens large : politique, organisationnelle, institutionnelle, technologique est alors considérée comme le principal vecteur de changement, de réduction des vulnérabilités, de résilience et de progrès. Il ne s’agit pas ici de promouvoir n’importe quel type d’innovation mais plutôt celle qualifiée d’endogène, de robuste et d’adaptée pour les systèmes productifs agricoles et halieutiques, intégrant les enjeux du futur. Elle impose la construction d’un système d’innovation spécifique à la sécurité alimentaire durable SI-SAD. Cette thèse démontre qu’il est nécessaire, afin de mieux se préparer à ces enjeux du « du temps long » d’agir maintenant et d’aller plus loin et plus profondément qu’à travers des ajustements à la marge des politiques publiques liées à la sécurité alimentaire. Il s’agit de refonder et renforcer la cohérence et l’efficacité de l’action publique dans ce domaine par la mise en place d’une politique transversale de la sécurité alimentaire durable en Algérie et de s’assurer à travers sa déclinaison dans les politiques sectorielles de la transition vitale vers de nouveaux modèles de croissance adaptés de l’agriculture et de la pêche en Algérie à l’horizon 2035.
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