Département Botanique
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Browsing Département Botanique by Subject "Brassicacées"
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Item Étude des relations : Globodera rostochiensis Wollenweber : pomme de terre et Recherche de méthodes alternatives à l’égard de ce bioagresseur(2024-10-17) BERRAHIA, SafiaLes nématodes à kystes du genre Globodera représente une menace très sévère sur pomme de terre en Algérie et dans le monde, notamment par son classement d’organisme de quarantaine. La présente étude vise à déterminer la durée du cycle biologique de G. rostochiensis dans les conditions naturelles pendant deux saisons agricoles et à étudier l'effet de différentes densités de population initiales du nématode sur la croissance et le rendement de la pomme de terre. Ce travail a été complété par la recherche des méthodes alternatives par l’évaluation de l’activité nématicide des extraits aqueux de deux Brassicacées ; Nasturtium officinale et Raphanus sativus ; sur la mortalité des larves (J2) et l’éclosion des œufs de G. rostochiensis, et d’autre part par la détermination de l’effet nématicide des engrais verts de ces deux plantes in vivo. Enfin, l’effet de trois types de composts sur le développement des populations de ce nématode a été étudié. L’analyse des résultats a révélé que le cycle biologique de G. rostochiensis durait 66 et 73 jours avec 620 DJ6.2 et 699 DJ6.2 pour les deux variétés spunta et kondor, respectivement au printemps. Cependant, la durée du cycle de ce nématode était de 59 jours à 402 DJ6.2 pour la variété spunta et 66 jours à 459 DJ6.2 pour la variété kondor en hiver. De plus, l’effet de différentes densités a monté que la perte de rendement de la pomme de terre varie selon la densité initiale (Pi) de G. rostochiensis dans le sol. Le taux de réduction des rendements a atteint 85 % à la densité initiale la plus élevé (Pi =512 œufs et J2 g-1 de sol) et 16 % pour le Pi le plus faible (1 œuf et J2 g-1 de sol). Les résultats relatifs à l’évaluation de l’activité nématicide des plantes de Brassicacées ont montré que tous les extraits testés contre G. rostochiensis provoquent une mortalité des larves (J2) et inhibent l’éclosion des œufs de ce nématode. Cet effet biocide des extraits aqueux est proportionnel aux doses appliquées et au temps d’exposition. Les taux de mortalité les plus élevés sont enregistrés pour les extraits aqueux de R. sativus avec 63.10% pour l’extrait des feuilles et 90.37% pour celui des racines. Les extrais de N. officinale ont enregistré des pourcentages plus faibles de 48.13 et 58.82% pour les racines et feuilles respectivement. De plus, les taux d’inhibition de l’éclosion des œufs étaient de 53.28 et 65.55% pour les extraits aqueux de feuilles et de racines de R. sativus et de 50.47 et 41.75 % pour les mêmes extraits de N. officinale. Enfin, l’utilisation de R. sativus comme engrais vert in vivo a montré une efficacité élevée avec une réduction des effectifs de 69.64% par rapport à N. officinale (27.43%), et une amélioration de la croissance des plants de pomme de terre et du poids de tubercules de l’ordre de 55.24 et 20.95% et de 44.02 et 13.04 % pour l’engrais vert du R. sativus et du N. officinale à la dose D3 respectivement. Par ailleurs, le screening chimique réalisé par l’UHPLC a mis en évidence les principaux métabolites secondaires des feuilles et des racines des deux plantes testées. R. sativus est caractérisé par sa richesse en glucosinolates par rapport à N. officinale, avec la présence en grandes quantités de glucoraphasatin dans les racines. De plus, la présence de composés phénoliques dans les différentes parties des deux plantes dont principalement les flavonoïdes et les acides phénoliques ont été révélée. Les données relatives à l’évaluation de l’effet des composts ont révélé l’efficacité du compost de fumier de volaille dans la réduction des populations de G. rostochiensis avec un pourcentage de 62.3%, par rapport aux composts de fumier de vache (43.39%) et de débris végétaux (34.86%). Toutefois, les mendements organiques ont montré une augmentation de la croissance des plants de pomme de terre et du poids de tubercules. De ce fait, des études complémentaires et plus approfondies sont nécessaires pour la gestion de ce redoutable bioagresseur.